mouleur

mouleur [ mulɶr ] n. m.

• 1260 moleor; de mouler

♦ Techn. Ouvrier qui moule des ouvrages de sculpture (pour obtenir une copie, un nouveau modèle), des pièces de fonderie, des matières plastiques. Ancienne corporation des fondeurs-mouleurs.

● mouleur, mouleuse nom Ouvrier(ère) qui moule toutes sortes d'objets, de la sculpture aux morceaux d'anatomie, afin d'en tirer des copies en plâtre. Ouvrier(ère) qui effectue le moulage des briques, des matières plastiques, etc. Ouvrier(ère) fabriquant des moules de fonderie.

mouleur, euse

n. TECH Ouvrier, ouvrière qui exécute des moulages.

⇒MOULEUR, subst. masc.

TECHNOLOGIE

A.— 1. a) Personne qui procède à des opérations de moulage. Synon. (en métall.) fondeur¹. Mouleur sur machine, sur presse. Il s'est mis apprenti chez les fondeurs, les mouleurs, les bijoutiers (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 39). On transporte la marne à la tuilerie par voyages de 3 mètres cubes, ce qui est le rendement quotidien d'un « mouleur ». L'équipe se compose d'un manœuvre, d'un « mouleur » et d'un « poseur ». Tout le travail est à la main (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 193).

b) SCULPT. Personne qui prend des moulages ou qui exécute des copies d'œuvres sculptées en plâtre. Atelier de mouleur. Ensuite le sculpteur Bourdelle arrive avec un mouleur et son aide, pour le moulage du visage [de Ch.-L. Philippe] (LÉAUTAUD, Journal littér., 2, 1909, p. 418). J'achetais une tête de plâtre chez un mouleur du quartier (GREEN, Autre sommeil, 1931, p. 82) :

• Sur le marbre de la commode était posée une réplique du buste du poète, exécuté vers 90 par Rivolta; le mouleur avait donné à cette réplique la teinte du bronze, mais une écornure au nez trahissait d'un éclat plâtreux la vraie matière.

DRUON, Gdes fam., t. 1, 1948, p. 33.

♦ Mouleur de + subst. J'avais des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des mouleurs de statuettes (REYBAUD, J. Paturot, 1842, p. 239). John Flaxman, sculpteur et dessinateur, (...) étudia d'abord chez son père, qui était mouleur de figures (MÉNARD, Hist. Beaux-Arts, 1882, p. 277). Il a fallu qu'un prince poldève soit venu mourir vingt ans plus tôt sur cet emplacement! Et il a fallu qu'un mouleur de cire se soit voué à la paix de ses cendres! (QUENEAU, Pierrot, 1942, p. 215).

2. Ouvrier chargé de l'élaboration des moules et des noyaux de fonderie. Mouleur de fonderie deuxième fusion (Mét. 1955).

3. En appos. (pour les différents sens). Apprenti mouleur, ouvrier mouleur. L'ouvrier mouleur, à côté de Barre, délaye le plâtre fin dans une cuvette; puis vient en ensevelir, sous son blanc crémeux, la main que la princesse s'est ointe d'huile (GONCOURT, Journal, 1868, p. 446). D'autres employés sortirent bientôt en groupes, des apprentis mouleurs et polisseurs nouvellement embauchés, sans doute (ROY, Bonheur occas., 1945, p. 220).

B.— Vx. Mouleur de bois. ,,Officier de police dont la charge était de visiter le bois qui se vendait, et de le mouler`` (Ac. 1798-1878). Les mouleurs de bûches et les mesureurs de sel (HUGO, N.-D. Paris, 1832, p. 227).

REM. Mouliste, subst. masc., synon. (supra A 2). (Dict. XX^e s.).

Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1260 moleur « fondeur de petits objets en métal » (E. BOILEAU, Métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, 1^re part, XLI, rubrique 4); 2. 1931 « ouvrier fondeur chargé de la confection des moules et noyaux » (Lar. 20^e). Dér. de mouler; suff. -eur². Fréq. abs. littér. :24.

mouleur, euse [mulœʀ, øz] n.

ÉTYM. V. 1268; moleor, 1260; de mouler.

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♦ Technique.

1 N. Ouvrier, ouvrière qui moule des ouvrages de sculpture (pour obtenir une copie, un nouveau modèle…), des pièces de fonderie, des matières plastiques… (→ Gâcher, cit. 1). || Mouleur-figuriste. || Ancienne corporation des fondeurs-mouleurs.

2 N. f. (XX^e). || Mouleuse : machine à fabriquer les moules de fonderie. — Machine à mouler des lingots.

Encyclopédie Universelle. 2012.